La législation
La législation des petits habitats : bulles, dômes, cabanes, tipis et autres habitats alternatifs
Avec l’essor des modes de vie plus écologiques et nomades, les petits habitats alternatifs — bulles transparentes, dômes géodésiques, cabanes en bois, tipis et autres constructions légères — connaissent un regain d’intérêt. Cependant, ces formes d’habitat atypiques sont soumises à une législation spécifique, souvent méconnue, qui peut varier selon les pays, les régions, et même les communes. Voici un tour d’horizon des règles principales encadrant ces habitats.

1. La nature du petit habitat
Les petits habitats alternatifs se caractérisent souvent par leur taille réduite (moins de 20 à 40 m²), leur mobilité partielle ou totale, et leur construction parfois non traditionnelle (toiles, bois brut, structures gonflables). Ils sont souvent classés dans différentes catégories juridiques : habitat léger de loisirs, habitat mobile, ou habitat permanent sous conditions.
2. Les règles d’urbanisme
En France, par exemple, toute construction est soumise au Code de l’urbanisme :
- Déclaration préalable ou permis de construire :
La construction d’un habitat de plus de 5 m² au sol doit être déclarée en mairie. Si la surface dépasse 20 m², un permis de construire peut être obligatoire. - Usage du terrain :
Le terrain doit être constructible, c’est-à-dire classé en zone constructible dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU). Certains terrains agricoles ou naturels interdisent toute construction, même légère. - Durée d’installation :
Les habitats mobiles ou démontables (tipis, bulles gonflables) peuvent être autorisés temporairement (souvent moins de 3 mois) sans déclaration, mais pas en habitat permanent.
3. Les habitats mobiles et démontables
Les tipis, yourtes, roulottes et autres habitats démontables sont souvent tolérés comme habitats de loisirs ou temporaires, notamment sur des terrains privés. Toutefois :
- Leur occupation permanente est souvent limitée ou encadrée, nécessitant une déclaration en mairie.
- Ils doivent respecter les règles de sécurité (accès, hygiène, isolation, évacuation des eaux).
- En camping ou zones spécialement aménagées, leur usage est généralement plus libre.
4. Les habitats insolites comme les bulles transparentes ou dômes
- Ces habitats doivent être considérés comme des constructions légères.
- Si installés en permanence, ils peuvent nécessiter un permis de construire.
- Leur usage touristique (hébergement temporaire de type glamping) est soumis à réglementation spécifique, avec souvent des normes d’accessibilité et de sécurité renforcées.
5. La question de l’assainissement et de l’électricité
- Tout habitat, même petit, doit être raccordé à l’eau potable, à l’assainissement (tout à l’égout ou fosse septique), et respecter les normes électriques.
- Les installations autonomes (panneaux solaires, toilettes sèches) sont possibles mais doivent respecter la réglementation environnementale locale.
6. Les conséquences en cas de non-respect
- L’absence de déclaration ou de permis peut entraîner des sanctions : amendes, obligation de démolition, remise en état du terrain.
- La revente d’un terrain avec un habitat non conforme peut être problématique.